N°22 - 👼 Allô parents, ici bébé !
✊ "Ce que vous faites fait une différence, et vous devez décider quel type de différence vous voulez faire." Jane Goodall
🧡 Good morning ! Bienvenue à tous dans cette nouvelle édition, et un salut appuyé à tous les petits nouveaux qui nous ont rejoints ces derniers jours.
Ici, on parle de parentalité et d’enjeux écologiques et sociaux, en cultivant (autant que faire se peut - et parfois franchement, il faut vraiment se lever de bonne heure) l’optimisme et le rire.
👋 Speaking of… et à l’occasion de la journée internationale du rire du 7 mai prochain, on vous partage l’excellent article du journal Le Monde qui parle de la nouvelle tendance des réseaux : l’humour comme remède à l’écoanxiété. Allez découvrir les comptes de Gaetan Gabriele ou Johan Reboul (aka Le jeune engagé) sur Instragram, pour vous tordre le ventre (de rire). Les excellents médias Vert Le Média et Climax avec leur désinvolture, sont aussi un excellent remède à l’info-anxiété. Parole d’honneur !
Le monde à réinventer fait souvent râler (“les écolos, ces relous”), mais rester enfermés par 45 degrés derrière un volet baissé, est-ce vraiment rigolo ? Mettre du rire et de la joie dans ces nouveaux récits, serait bien la seule manière d’embarquer le plus grand nombre pour construire ensemble, un monde plus vert et égalitaire.
On vous laisse avec cette pépite du Palmashow sur les défis d’aujourd’hui. 3”30 de rigolade. Si vous êtes pressé, filez direct à 3”00, pour le piquant façon Les petits résistants ;)
💚 Place au nouveau numéro, dans lequel on est heureux de vous présenter, “le meilleur cadeau de naissance”. Ce n’est pas moi qui le dis. C’est Marine Baousson, dans une fabuleuse chronique sur France Inter qui achèvera sans doute de vous convaincre. Bonne lecture à toutes et à tous !
Au sommaire
En tête à tête avec Camille Decrozant, la fabrique à histoire de votre enfant
L’actu qu’il fallait pas louper : éteins la télé !
Le récap’ en vrac d’infos engagées à consommer sans modération
C’est cadeau : cadeaux de bienvenue, le best of
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🧡 En tête-à-tête
Entretien avec une personnalité qui fait bouger le monde. De quoi semer les graines de l’engagement et cultiver l’optimisme.
Dans ce numéro, je rencontre Camille Decrozant, fondatrice de Bam Badam, maison d’édition engagée, qui met des mots sur toutes vos histoires. Attention, sortez les mouchoirs. Entretien.
Inutile de tirer sur le fil du story telling pour raconter la genèse de Bam Badam. Camille a mis toute son histoire dans ce projet : son amour pour les enfants, sa passion pour les livres, et celle pour la littérature jeunesse, un secret de famille à digérer, un parcours PMA compliqué, et une famille extraordinaire qui n’est pas représentée. Un chemin de vie à l’origine de cette combinaison magique qui a donné naissance à Bam Badam. Mais au fait, qu’est-ce que c’est ?
Bam Badam est un livre personnalisé qui raconte l'histoire de la naissance de chaque enfant : “Quels que soient sa famille et son parcours, on peut raconter son histoire en mot et en image. Cela va du désir de parentalité jusqu'aux premiers jours de l'enfant.” Aidée par 500 familles qui lui ont raconté leur histoire en détail, Camille a créé un questionnaire hyper inclusif (en ligne sur le site de la marque) qui recense tous les moments clés d’une naissance. Elle recueille ainsi l'histoire et écrit le livre sur mesure pour chaque enfant avec une approche résolument positive : “Je ne mets jamais de négation dans les livres. Il n’y a jamais de manque ou de raté dans une histoire. Elles sont toutes uniques et magiques” me confie Camille avec une étoile et une larme dans chaque œil.
La passion des livres
Camille a toujours adoré les livres. Alors avec son master de communication en poche, elle va draguer les éditeurs. Et c’est Albin Michel qui succombe : “ Je trouvais ça fascinant d'être dans ce milieu du livre, d'être au contact des auteurs et de voir comment se crée une histoire.” Tiens donc ? Elle découvre aussi de l’intérieur le monde de l’édition jeunesse qui l’a toujours passionnée : “Avant d'avoir un enfant, j'achetais déjà des ouvrages jeunesse ! Les livres pour enfant me fascinent, c'est un objet magnifique et un tel vecteur de transmission”. Alors évidemment, quand leur fille Alma naît, Camille et sa femme courent au rayon littérature jeunesse pour remplir leur bibliothèque. Mais très vite, Camille réalise que pour trouver l’histoire de sa fille, elle devra l’écrire elle-même.
“Bam Badam c’est avant tout beaucoup d’amour, des récits chargés en émotion. Cela imprime des souvenirs joyeux et cristallise un moment très fort d’une vie de famille : la naissance.”
La volonté de représenter
À la naissance d’Alma, Camille constate qu’il y a des problèmes de représentation dans la littérature jeunesse. “Il y a par exemple peu de livres représentant les familles homoparentales, et quand ils existent, ils sont souvent bourrés de stéréotypes. Aujourd’hui, force est de constater que ce n’est jamais anodin de représenter des familles que j'appelle "extraordinaires" dans les livres” se désole Camille qui poursuit : “On raconte toujours un papa et une maman qui ont des enfants naturellement” mais quid des parents solo, ceux qui recourent à une PMA ou à un don d’ovocyte ? Ces histoires ne sont jamais racontées.“J'ai senti que je n'allais pas changer la littérature jeunesse et le monde de l'édition aujourd'hui, alors j'ai voulu parer au plus urgent : écrire un livre qui ira directement chez les familles qui en ont besoin.”
Le désir de transmettre
Au coeur de Bam Badam, il y a donc ce désir de transmission : “ Il y a souvent beaucoup de tabous autour des naissances car on a peur de ne pas employer les bons mots avec son enfant. La césarienne, la prémutarité ou une PMA trop longue peuvent être des sujets sensibles car ces évènements sont parfois traumatiques. Les parents ne voient pas trop comment raconter les choses. Chez Bam Badam, avec beaucoup d'amour et de tendresse, nous avons réussi à poser les mots et des images douces pour que les parents puissent transmettre cela à leurs enfants et raconter vraiment l'histoire. Maintenant, on a un support et on peut parler.” Camille souligne : “Bam Badam c’est avant tout beaucoup d’amour, des récits chargés en émotion. Cela imprime des souvenirs joyeux et cristallise un moment très fort d’une vie de famille : la naissance.”
Aujourd’hui, 2 000 familles ont déjà écrit leur histoire grâce à Bam Badam. Soit, l’équivalent de 2 000 mouchoirs pour Camille, qui pleure à chaque livre envoyé. De bonheur et d’émotion.
“Je suis fière de permettre à chaque enfant d’avoir au moins un livre qui raconte son histoire dans la bibliothèque. Raconter toutes ces histoires qui ne sont pas en librairie et voir à quel point ça touche les parents, c’est magique.”
Et nous, on vous met au défi d’essayer. Votre histoire est forcément extraordinaire.
📍La bonne reco de Camille Decrozant
La librairie jeunesse engagée Les livres qui sèment… dont on vous parle aussi souvent chez Les petits résistants ! Retrouvez le portrait de sa fondatrice.
🤓 L’actu qu’il fallait pas louper
Un rapport d'experts a été remis à Emmanuel Macron, mardi 30 avril, sur les moyens d'encadrer l'usage des écrans chez les enfants.
Les préconisations :
Avant 3 ans : pas d’écran
Entre 3 et 6 ans : un accès “fortement limité”, “avec des contenus de qualité éducative et accompagné par un adulte”
Après 6 ans : une exposition modérée et contrôlée, à sa “juste place” parmi des activités diversifiées
Avant 11 ans : pas de téléphone
Entre 11 ans et 13 ans : éventuellement un téléphone mais sans internet
À partir de 13 ans : un smartphone sans réseaux sociaux
À partir de 15 ans, âge de la majorité numérique : l’autorisation d’accéder aux réseaux sociaux “éthiques”. Et devinez quoi ? Tik Tok n’est pas au menu.
L’usage des écrans dans les maternités (téléphones portables et téléviseurs), les crèches et classes maternelles (ordinateurs) sont aussi dans le viseur de la commission qui souhaite par ailleurs une meilleure formation des assistantes maternelles et des enseignants concernant les outils numériques à vocation pédagogique.
Quant à l'usage des écrans par les adultes en présence des enfants.
"Un parent qui est en train de jouer avec son enfant et qui regarde son téléphone, ou qui est en permanence interrompu, cela perturbe la mise en place de la relation parent-enfant, et peut avoir un retentissement sur le développement socio-émotionnel de l'enfant", a déclaré Servane Mouton, neurologue et co-présidente de la commission.
Dont acte. 😬
Pour rappel, d''après une enquête Ipsos pour le Centre national du livre, les jeunes de 7 à 19 ans passent en moyenne plus de trois heures par jour sur les écrans.
Le gouvernement a un mois pour proposer des mesures concrètes. On s’en reparle donc.
🤓 Et vous ? Qu’en pensez-vous ? Donnez-nous votre avis et on le publiera dans les prochains numéros !
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🗞️ Le récap’
Un condensé d’infos engagées à consommer sans modération.
Speechless. Dans un entretien exclusif à Le Figaro, Donal Tang le président de SHEIN réagit à la loi anti-fast fashion adoptée il y a un mois, en affirmant que son entreprise est “exemplaire sur le plan des émissions polluantes” (sic).
« Nous ne faisons fabriquer que ce que les clients plébiscitent, quand nos concurrents leur imposent leur style de manière verticale […] Nous produisons ce que les gens veulent porter et non ce que nous voulons les voir porter » explique Donald Tang, en vantant son stock d’invendus « proche de zéro »
Pour rappel, SHEIN c’est : 1 000 000 de vêtements (dont 7 000 nouveaux modèles) produits par jour dans des conditions écologiques et sociales désastreuses.
Les maladies causées par les perturbateurs endocriniens augmentent, alertent les signataires d’une Tribune parue dans le média Reporterre. À l’occasion de la Journée européenne des hormones, ils appellent à intensifier la lutte et les mesures de prévention.
“Concrètement : mieux protéger le fœtus, et plus largement la période des 1000 premiers jours de la vie — particulièrement sensibles aux agressions environnementales — des expositions aux substances chimiques, tout en accordant une attention particulière à l’environnement des jeunes femmes et des femmes enceintes.”
Carrément Les petits résistants.
👉 Sur la santé environnement et les précautions à prendre pendant les 1 000 premiers jours, vous retrouverez des infos dans nos précédents numéros : ici, par là, par ici, ou encore là.
Vers une consommation plus responsable. Les députés européens votent pour l’interdiction des produits issus du travail forcé. Concrètement, les autorités des États membres et la Commission européenne pourront enquêter sur des produits suspects, des chaînes d’approvisionnement et des fabricants. Si un produit est considéré comme issu du travail forcé, il ne sera plus possible de le vendre dans l’UE (y compris en ligne) et il sera intercepté aux frontières.
Enfin une politique publique ambitieuse et historique qui viendra soulager la charge mentale des consommateurs soucieux de mieux acheter. Joie !
🎁 C’est cadeau !
Parce que vous avez mieux à faire que des recherches Google, je vous fais une sélection des meilleures idées de cadeaux de naissance façon Les petits résistants, bien aidée pour cela, par vos idées partagées sur Instagram et par Nanja Benoit-Guyod, la fondatrice de Bleu Blanc Louve qui fait rimer “cadeau” avec “beau” et “écolo”.
Vos recommandations de Petits résistants
Au rayon matériel
Le mot d’ordre : se renseigner sur les besoins ! On demande l’avis aux parents pour ne pas se pointer avec un énième doudou, bavoir en trop ou body en 1 mois qu’on ne saura pas où ranger. Et on peut se mettre en groupe pour un cadeau un peu plus cher mais très utile du genre :
La fameuse chaise Tripp Trapp by Stokke
Modèle évolutif = durable et made in 🇪🇺
Un tapis de vie en version XXL qui dure des années, utile même aux plus grands
De préférence fabriqué en France ou Europe et a minima certifié Oeko-Tex : par exemple chez Joli Huit, Merci Suzy ou l’incontournable Mézamé
Une cagnotte pour un vélo cargo / vélo + siège bébé #mobilitédouce 😜
Et son équipement : cape de pluie, casque par exemple chez Mon Zoli Casque made in 🇵🇹
Des cartes cadeaux pour des achats de vêtements en seconde main. Chez Family Affaire, Badoum Badoum ou By Bambou par exemple.
Au rayon livres
Des livres, des livres, des livres ! Toujours une bonne idée.
Le livre personnalisé de l’histoire de votre enfant, chez … Bam Badam donc !
Au rayon épaule des parents
Des plats préparés ! Ramenez un plat de lasagne maison ou un caddie Picard et vous deviendrez le meilleur ami de vos meilleurs amis.
Des heures de ménage. Un abonnement chez We Casa par exemple.
Du soutien moral et des bras : allez déjeuner avec votre copine pendant son congé mat’ (avec un repas sous le coude du coup) et proposez une virée poussette pour laisser dormir les parents. Ça fait bâiller rien que d’en parler !
Des bons d’achat pour des choses réjouissantes, du genre massage.
Des bons d’achat pour des lieux de sociabilisation qui proposent des ateliers à la parentalité par exemple. Pour celles et ceux qui se sentent isolés, très bonne idée de se retrouver pour échanger entre parents de galères ;)
Recommandations par Bleu Blanc Louve
Nanja, la fondatrice, déniche des cadeaux engagés et stylés dès la grossesse et jusqu'à 12 ans sur le compte Instagram de la marque et bientôt un site Internet.
Le nécessaire de la puériculture en version vraiment écoresponsable et clean. Les yeux fermés chez Pitigaïa
Pour de doux moments de découverte du monde avec bébé : les cartes d’éveil Pereski
Pour ceux qui se sentent obligés d’offrir des vêtements : on opte pour du réversible et évolutif dans la gamme « bio » de Petit Pote ou chez Little Woude, et on oublie le body taille 1 mois
Pour qu’ils gardent une trace des bons (et des moins bons) souvenirs : un livre de naissance ou de grossesse Zü
Pour ceux qui se sentent cap' : un pack de découverte des couches lavables Belle Pousse
Les recommandations du média
Quelques jeunes marques made in France (qui utilisent des matières naturelles et cleans) à explorer pour répondre à des demandes des parents sur les essentiels pour s’équiper : Pitigaïa donc (à la pointe de l’éco-puériculture), Petit Bloom (coton bio seulement) et Nina & Miles (éveil musical écofriendly).
✍️ Ce numéro a été rédigé par Jeanne Rault, fondatrice du média Les petits résistants, et relu par Anne-Claire Levaux.
Suite au prochain numéro !
🚀 On se retrouve dans 15 jours ? Si ce numéro vous a plu, partagez sans modération ! Un like, ou un commentaire sont aussi toujours les bienvenus
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