👋 Good morning sunshine !
D’abord merci pour vos nombreux retours enthousiastes sur la dernière newsletter dédiée à l’alimentation. Pour répondre à vos interrogations et vos demandes de bonnes options autour de la problématique des goûters et petits déjeuners, on se réunira avec Solène Collin, nutritionniste pédiatrique, à l’occasion d’un live sur Instagram. Envoyez vos questions en répondant à ce mail, en commentant, ou réservez-vous pour le live dont on vous donnera la date très vite.
🍂 Dans ce numéro, on parle de l’essence même des Petits résistants : des solutions à porter et éprouver pour une industrie des jeux et jouets plus responsable, entre recyclage et seconde main. De quoi se mettre en jambe avant d’aborder la course folle d’un Noël responsable ! Et pour une touche gourmande, on finit par un focus sur des marques food cools et engagées.
💚 Bonne lecture à toutes et à tous. À dans 15 jours dans vos boîtes mails et à tout de suite sur les réseaux !
Si vous aimez la bande des Petits résistants, ce qu’on porte et raconte, commentez, partagez la newsletter, et suivez-nous sur les réseaux (sauf si vous êtes en détox digitale). Merci 🫶🏻.
Au sommaire
En tête à tête avec Jacques Grimont, les jeux et jouets d’occasion à impact social et environnemental.
L’actu qu’il fallait pas louper : LEGO siffle la fin de la récré pour le recyclé
Le récap’ en vrac d’infos engagées à consommer sans modération.
Débunkage de fausse bonne idée : les bougies s’essoufflent
Notre sélection bonne bouffe
🧡 En tête-à-tête
Entretien avec une personnalité qui fait bouger le monde. De quoi semer les graines de l’engagement et cultiver l’optimisme.
Pas de doute la seconde main a le vent en poupe. Dans ce numéro, je rencontre Jacques Grimont co-fondateur de Yoti, projet engagé avec lequel Jacques ne se contente pas de militer pour le jeu d’occasion. En faisant le choix de reconditionner les jouets par des personnes détenues au sein d'une maison d'arrêt, il met aussi l'engagement social au coeur d'un projet écologique. Double impact pour grands enjeux, il nous raconte l'aventure Yoti. Entretien.
Avec le reconditionnement de jeux et jouets collectés au sein d’une maison d’arrêt, vous avez fait le choix d'un modèle social innovant, et avez créé une entreprise à impact environnemental et social. Était-ce une évidence dès le début du projet ?
Oui clairement, c'était très important pour nous d'avoir les deux dimensions, surtout qu'elles s'imbriquent l'une dans l'autre. Les deux engagements sont au même niveau pour nous, car les deux ont un objectif d'impact dans la société. Pourtant, nous n’avions mon associé et moi-même aucune connaissance du monde carcéral. Au début du projet, nous sommes simplement passés par le site internet www.travail-prison.fr et très vite on a eu des bons contacts. Nous avons été orientés vers la maison d'arrêt de Bois d'Arcy, et l'atelier s'est rapidement mis en place. Nous avons commencé à collaborer avec deux détenus. Aujourd'hui ils sont une trentaine à travailler au sein de l'atelier.
Cela constitue-t-il un bon argument marketing, un atout auprès de vos clients ou au contraire cela peut-il être un frein pour certains ?
C'est une bonne question car nous nous sommes beaucoup interrogés au sujet de la perception du grand public. En réalité, cela n'a jamais été un frein. Nous avons soit des clients qui sont très contents et soutiennent à 100% la démarche, soit des personnes qui n'y prêtent pas attention et vont s'attacher à d'autres éléments (le prix, la disponibilité, le service client etc..) comme pour n'importe quelle autre marque. On pensait au début de l'aventure Yoti que ça serait un sujet sur lequel on devrait argumenter mais ce n’est finalement pas le cas. Sur notre site internet yoti-shop.fr, vous pouvez d’ailleurs retrouver une page qui explique l’ensemble du projet, nous sommes transparents.
Concrètement, comment faites-vous pour collecter les jouets ?
On ne s'y attendait pas, mais quand nous avons démarré, nous avons réalisé que collecter des jeux et jouets était compliqué. Nous n'avions pas de stock, pas de voiture, pas de réseau, pas de site, personne ne nous connaissait. Notre chance est d'avoir été soutenus par Emmaüs Chatou. Ils avaient un surencombrement de jeux de société et ils nous les ont donnés. Cela nous a permis d'exister et de nous lancer vraiment. Aujourd'hui, nous avons développé un gros réseau de partenaires. Nous avons des partenariats avec des collectivités (Suresnes, Neuilly…), avec des entreprises (collectes éphémères annuelles), des écoles…. Il y a aussi des particuliers qui viennent déposer directement chez Yoti et pour les personnes qui ne sont pas à proximité, nous fournissons des bordereaux d’envoi. Bientôt, nous aurons une collecte avec une enseigne de supermarchés.
Acceptez-vous tous les types de jeux et jouets ?
Oui nous acceptons tous les jouets, même s'ils sont incomplets ! À l'atelier, nous avons différents pôles de production, des minis ateliers dans l'atelier en quelque sorte (les peluches, les jouets en bois, les puzzles, etc...). Pour les jeux de société incomplets, on peut compléter avec d'autres jeux que l'on a en stock, ou on les met de côté. Si nécessaire, on fait un tri par matière. Il faut savoir que nous travaillons des filières de recyclage. Nous développons des partenariats avec d’autres acteurs pour développer de nouvelles filières, par exemple, certaines peluches sont démantelées pour que la matière serve à fabrication d’autres matériaux. Pour les puzzles incomplets, nous travaillons sur la reproduction des pièces. L'objectif est de ne rien jeter.
Quel est le plus gros défi dans ton métier de revendeur de jeux et jouets de seconde main ?
Ce qui est compliqué avec la seconde main en général c'est la massification des flux : comment j'arrive à passer d'un flux particulier à un flux important que je peux bouger sans que ça me coûte des fortunes. La deuxième chose est que bien sûr les marges sont beaucoup plus faibles que pour du neuf. Et l'autre sujet c'est le reconditionnement, c'est à dire vérifier la complétude des jeux et jouets et les nettoyer. Tout cela se fait à la main donc cela prend nécessairement du temps. Ou alors il faut développer des outils comme on essaye de le faire avec de nouveaux process.
Yoti est original dans sa forme également puisque vous êtes à la fois association et société. Pourquoi ce choix ?
L'enjeu de Yoti c'est l'économie de la circularité, l'économie du territoire, autrement dit être le plus local possible. L'idée n'est donc pas de piloter depuis Paris l'activité sur le territoire. C'est pourquoi nous avons une structure associative créée à chaque ouverture d'atelier, en charge de la collecte sur son territoire. L'association gère également la partie reconditionnement dans l'atelier puis elle revend à la société Yoti qui gère tout ce qui est vente au niveau national et aussi services partagés (les assurances, la paye, la conformité etc...).
Merci beaucoup Jacques pour cet échange. On termine par notre question habituelle. Peux-tu nous dire quel est ton combat de Petit résistant? "Pour les enfants, je rêverais d'un monde plus..."
Je pense que l'entreprenariat à impact, l'entreprenariat social peut avoir un rôle colossal. Il faut que l'on arrive à orienter les gens qui ont des talents et des compétences vers les sujets essentiels des 20 prochaines années, c'est à dire liés au réchauffement climatique, à l'écologie, à l'inclusion. Je pense notamment aux réflexions actuelles autour du sujet des licornes à impact avec l'idée de valoriser tous les coûts invisibles que font économiser les start-ups à impact versus la seule valorisation de l'actif financier d'une entreprise.
📝 Noël approche et l’option de la seconde main est une solution aussi raisonnable que responsable. On vous invite donc à garder en tête cette bonne adresse, pour un shopping de fin d’année engagé. D'autres suivront pour vous inspirer !
🤓 L’actu qu’il fallait pas louper
Décryptage de l’actu qui m’a le plus chauffée.
🤦♀️ On peut donc être le numéro 1 mondial du jouet et se planter avec une fausse bonne idée écolo. On rembobine.
En 2021, LEGO déclare en grande pompe s’engager sur le terrain du recyclé avec la fabrication à venir des briques de LEGO à partir de bouteilles plastiques recyclées.
😱 2 ans plus tard, patatras. Le fabricant danois annonce dans le Financial Times, renoncer au projet. Le "niveau de perturbation de l’environnement de fabrication était tel que nous devions tout changer dans nos usines" pour accroître l’utilisation du PET recyclé, a ajouté Tim Brooks, vice-président de la responsabilité environnementale du groupe. "Après tout cela, l’empreinte carbone aurait été plus élevée. C'était décevant."
🤯 LEGO change donc de stratégie tout en continuant à mettre le paquet sur la durabilité (3 milliards de dollars par an d’ici à 2025 investis pour le développement durable) notamment en essayant d’incorporer petit à petit des composants biosourcés ou recyclés. Autre option vertueuse à éprouver : miser sur le re-use. LEGO lance donc un programme de récupération des jouets qui dorment dans des tiroirs. Basé sur le volontariat, il est ouvert aux Etats-Unis, au Canada et le sera en Europe à compter de l’an prochain. L’idée est de fabriquer de nouvelles boîtes avec de vieilles briques en vue de les donner à des associations, dans un premier temps. Il vaut mieux réutiliser que recycler. Nous envisageons donc un modèle économique circulaire : comment pouvons-nous gagner des revenus provenant du recyclage des briques. C’est un changement complet de mode de pensée», plaide Tim Brooks.
🔄 De quoi nous rappeler que le recyclage n’est pas la panacée et que nous devons d’abord penser en terme d’usage. La seconde main (à usage modéré sans tomber dans l’excès de la première) pourrait bien en être la clé. Place au circulaire et à la réutilisation de l’existant !
💡Des LEGO de seconde main, vraiment ? Oui, mon capitaine ! 👉 Les sites de seconde main “généralistes” (par exemple, Le bon coin ou Emmaüs) 👉 Les sites de seconde main spécialisés dans l’univers de l’enfant (notamment, Yoti, De môme en môme, Kidibam) 👉 Les sites spécialisés de LEGO reconditionnés : Brickland et Briques à brac.
🗞️ Le récap’
Un condensé d’infos engagées à consommer sans modération.
👉 Les enfants, dehors ! Imaginez, un lieu de convivialité avec un café des enfants ouvert sur plusieurs milliers de m2 de nature… en ville, aménagé en aire de jeu naturelle et en jardins sensoriels ( pompe à eau, rigoles de bois, faire voguer des petites coques de noix, glisser sur des talus, se cacher dans des tipis de bois vivant, construire des cabanes…). L’association Aux Enfants La Ville va ouvrir ce lieu de rêve pour connecter les enfants à la nature en plein coeur de Montpellier, et on l’espère… partout en France ! Si vous souhaitez soutenir ce merveilleux projet, un crowdfunding est en cours par ici. 🌿☀️🌳
👉 Le marché du jouet fait la tête. Les ventes de jouets ont enregistré une baisse de -4,1% en France, lors des sept premiers mois de 2023, un recul plus fort que les années précédentes1. La faute à l’inflation (les prix ont augmenté en moyenne de 5%) mais aussi à la mauvaise météo qui a plombé les ventes de jeux de plein air. Les jeux de carte, les figurines d’action, les cartes dites "stratégiques" (type Pokemon), les puzzles pour adultes, et les produits dérivés des licences (type Pat’Patrouille, Marvel, Barbie etc.) tiennent la barre. Affaire à suivre à Noël ; période pour laquelle on vous invitera à doper le marché du jouet… écoresponsable. 😜🎅
👉 Lire, sans modération ! Michel Desmurget, docteur en neurosciences et directeur de recherche à l’Inserm, est l'auteur de “Faites-les lire ! Pour en finir avec le crétin digital”, sorti le 22 septembre aux éditions du Seuil. Il invite dans son livre les parents à cultiver le plaisir de la lecture partagée avec les enfants. “La question n’est pas tellement de savoir comment leur donner le goût du plaisir, c'est comment faire que, quand ils arrivent à l'adolescence ou un peu avant, ce goût du plaisir ne s'étiole pas et ne s'effondre pas face à l'attrait des écrans notamment”, précise Michel Demurger au micro de France Inter. Pour lui, le livre est “l’antidote” face aux écrans. Une fois n’est pas coutume, pas question donc de vous inviter à la modération : pour les livres, consommez à fond (à la bibli ou à la librairie).📚📚📚
🙅🏽♀️ La fausse bonne idée
Je débunke pour vous la fausse bonne idée du parent qui veut super bien faire. Because nobody’s perfect. Sauf ma mère.
Selon un sondage TNS Sofres de 2017, 68% des utilisateurs de bougies parfumées et 58 % des utilisateurs d’encens pensaient que cette pratique n’a pas d’effet sur la qualité de l’air intérieur, voire peut avoir un impact positif. Respectivement 23% et 27 % d’entre eux utilisaient même ces produits dans l’objectif de l’améliorer.
💡Alors on va faire simple, pour assainir l’air intérieur, l’ADEME (l’Agence de la transition énergétique) ne suggère pas de se ruiner en produits mais plutôt d’ouvrir ses fenêtres, soit aérer 5 à 10 minutes, deux fois par jour.
❌ Exit : les parfums d’intérieur et les désodorisants, les encens, les bougies parfumées, les huiles essentielles, les produits d’entretien parfumés et les lingettes odorantes. La combustion des bougies dégage plusieurs polluants (Composés Organiques Volatiles, formaldéhyde, hydrocarbures aromatiques polycycliques, selon l'ADEME). Quant à l'encens, les taux sont encore plus importants.
👉 Si vous êtes fans de bougies et fondus des ambiances Hygge danoises, voici les bonnes pratiques à adopter selon l’ADEME :
ne pas allumer plusieurs bougies, de ne pas les placer trop près les unes des autres, ni près d’une fenêtre ou d’une bouche d’aération, pour éviter que la flamme ne s’agite et génère de la fumée, donc des particules ultrafines.
éviter l’inhalation directe de fumée et aérer la pièce après l’utilisation, pendant au moins 10 minutes, par une ouverture sur l’extérieur;
privilégier un usage modéré, en particulier en présence de personnes dont le système respiratoire est plus sensible (enfants, femmes enceintes, personnes asthmatiques, personnes âgées, etc.).
Pas de panique si vous allumez deux bougies par an pour Noël ou le soir de temps en temps quand vos enfants sont couchés. Comme d’habitude, il s’agit d’éviter le too much pour parer à l’effet cocktail des polluants. A bon entendeur ! 🕯️
🎁 C’est cadeau !
Parce que vous avez mieux à faire que des recherches Google, je sélectionne pour vous des marques qui militent pour le bien-manger chez les enfants.
En complément de notre dernière newsletter dédiée à l’alimentation, et en prévision de la prochaine, voici trois jeunes marques à suivre de près, qui pourraient bien vous aider dans votre quotidien surbooké de parent engagé.
Encoeur
La marque qui se donne pour mission d’accompagner les futures générations vers une alimentation saine et respectueuse de l’environnement, entend révolutionner le goûter des enfants ! L’aventure commence avec un cake Cacao Noisettes qui contient beaucoup de fibres mais pas trop de sucres. La campagne de crowdfunding est en cours et la gamme pourrait vite venir s’étoffer. 🚀
Les papilles vertes
Place aux premiers kits d’activités pour enfant de 3 à 6 ans, 0 prise de tête et 100% rigolo, autour de l’alimentation. Grâce à des jeux et expériences sensorielles, la mission de Les papilles vertes est de vous aider à familiariser votre enfant avec les fruits et légumes pour qu'ils fassent partie de son environnement quotidien et qu'il.elle les adopte en douceur, une bouchée à la fois. Une manière de remettre de la joie dans les assiettes les plus vertes. Campagne de financement participatif en cours. Par ici pour les soutenir ! 🥳
Paupiettes
Pour les parents overbookés, Paupiettes propose une solution anti charge mentale. Le concept est simple : des plats sains et équilibrés prêts à manger pour les enfants de plus de 3 ans, livrés chez vous. De quoi vous faciliter (une partie de) la vie du tunnel du soir. 👨🍳✌️
Suite au prochain numéro !
🧡 Aux nouveaux venus, bienvenue ! On vous raconte tout du pourquoi du comment du média des Petits résistants, dans notre première lettre.
💡Pour être sûr de recevoir votre-désormais-email-préféré, on vous conseille d’enregistrer l’email : lespetitsresistants@substack.com, dans votre carnet d’adresse.
💬 Cette newsletter est pensée comme un canal de communication privilégié entre vous et le média. N’hésitez pas à me souffler des mots doux indignés : jeanne@lespetitsresistants.com
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Étude du cabinet de conseil Circana sur le marché du jouet - septembre 2023.