👋 Salut Les petits résistants !
Bienvenue aux plus de 70 nouveaux qui nous ont rejoints depuis le dernier numéro (retrouvez le faire-part de naissance par là) et merci pour votre participation à notre dernier sondage concernant les nouveaux formats du média à venir. The winner is “les courts podcasts à thème”. Dont acte et affaire à suivre !
J’espère que vous naviguez habilement entre les virus de rentrée et que vous êtes en forme pour attaquer la lecture de cette newsletter entre feel good, sujets d’agacements et prétexte à la rigolade.
🧡 Bonne lecture à toutes et à tous !
Au sommaire
En tête à tête avec Marine Bocabeille, il en faut peu pour être heureuse 🌍
L’actu qu’il fallait pas louper : business first 💸
Le récap’ en vrac d’infos engagées à consommer sans modération
La fausse bonne idée : coup de jus au petit dej 🧃
🧡 En tête-à-tête
Entretien avec une personnalité qui fait bouger le monde. De quoi semer les graines de l’engagement et cultiver l’optimisme.
Dans ce numéro je rencontre Marine Bocabeille, aux commandes avec son acolyte Quentin Ory, de la folle aventure Les Mini Mondes avec laquelle elle entend bien bouger le monde de demain. Attention, enthousiasme et dynamisme contagieux ! Entretien.
Il était une fois une nana cool et brillante. Du genre femme d’action. Du genre opérationnel qui aime “régler les problèmes” : “Avant l’entrepreunariat, je me sentais en inadéquation permanente. J’ai compris rapidement qu’être assise derrière un bureau pour moi ça ne marcherait pas”. Après plusieurs expériences en retail dans lesquelles elle ne se sent jamais vraiment en phase, Marine rencontre par hasard Émilie Abel, co-fondatrice d’un start up studio à Nantes (Imagination studio) qui pose un rapide diagnostic : “ Si tu avais un doute, tu es faite pour l’entrepreunariat !”. Émilie lui présente Quentin Ory qui en est alors aux balbutiements de ce qui deviendra Les Minis Monde : un projet autour de l’enfance mêlant impact environnemental et social. Bim bam boum, le match est immédiat.
Marine à l’école de l’entrepreunariat
Le constat de départ de l’aventure Les Mini Mondes est le gâchis généré par l’industrie du jouets chaque année (75 000 tonnes de déchets difficilement recyclables). “On fait des tests et on constate que les parents ont envie de jouet mieux fabriqués et des histoires plus modernes et inspirantes avec des héros un peu différents.” Le défi est relevé et le bus en plastique 100% recyclé et made in France de la famille Duchemin débarque rapidement sous le sapin de Noël 2019. Immédiatement, les parents réclament d’autres aventures, d’autres histoires que les quelques lignes qui accompagnent les jeux. Les Mini Mondes deviennent alors aussi des magazines. Et c’est un carton.
3 ans après le lancement, Marine confesse qu’il faut pourtant opérer un changement : “Le jouet c’est un business hyper saisonnier et surtout… c’est un métier. On voulait arrêter de tout faire moyennement et se reconcentrer sur notre raison d’être et ce qu’on sait faire, c’est-à-dire créer des héros modernes qui plaisent autant aux parents qu’aux enfants.”
Mais alors le jouet Made in France, une utopie ? “ Non, je reste persuadée qu'il faut le faire mais avec des gens qui savent le faire. Au-delà du Made In France, je dirais donc qu’il faut d’abord privilégier l’expertise et s’adosser aux bonnes personnes en se basant sur l’histoire industrielle du pays. Or, on a un maillage très fort en France avec la “plastic valley” dans le Jura.”
Ainsi va la vie d’une start up. On teste, on essaie et on pivote pour se reconcentrer sur ses forces, avec quelques épreuves dont une levée de fonds pour se donner le moyen de ses ambitions. Une levée que Marine juge “assez horrible” (sic!) : “Tu ne penses plus à développer ton produit, tu n’es plus présent pour ton équipe. Cela se fait au détriment de ton business qui a pourtant besoin qu’on y mette sa flamme pour que ça marche !”
Les Mini Mondes embrassent aujourd’hui une autre aventure, celle du dessin animé, en contournant la critique de l’exposition aux écrans par une promesse culottée mais assumée : “12 minutes devant l’écran, pour 1h dehors”. Dans la vraie vie, les enfants seront appelés à jouer à une grande chasse au trésor, grâce à une appli « low tech » qui permet de : créer, cacher et chercher de vrais trésors. Marine a une volonté : “donner envie aux enfants d’explorer le monde”.
Marine à l’école de la vie
En me retournant sur notre échange, je réalise que le fil rouge de cette conversation et ce qui semble être le moteur de l’action de Marine est l’humain. Dans sa meilleure version si possible !
Le rêve de Petit résistant de Marine ? “Ma mission sur Terre c’est de faire de mes mômes des bons gars ! Des mini Baloo !” confie-t-elle dans un éclat de rire tout en confessant que le mot n’est pas tout à fait juste. Qu’importe, on a l’idée. Comprendre qu’avec Les Mini Mondes elle veut inspirer et faire infuser des valeurs de tolérance et d’ouverture d’esprit auprès de milliers d’enfants. Comprendre qu’avec son bébé qui vient d’arriver, Marine avec sa casquette de jeune maman a bien l’intention de faire de même. “Je suis heureuse de mettre à disposition des enfants d’aujourd’hui et des Marceau de demain, du contenu inspirant et positif.” La naissance d’un enfant forcément ébranle un peu (“mon fils est ma priorité désormais !”), comble beaucoup. Chez Marine, cela a permis en plus de “valider” ce qu’elle a entrepris avec Les Mini Mondes (“je suis encore plus contente de faire mon job!”).
Dans sa relation avec son compère d’aventure Quentin, on sent un profond respect, une certaine sérénité et une grande satisfaction d’avoir réussi ce sur quoi bon nombre d’entrepreneurs se cassent les dents : une association réussie. “Nous avons une vision ultra alignée, encore plus depuis que je suis devenue, moi aussi, parent.” Marine a aujourd’hui une certitude : “ Il y a une réalité, c’est que les femmes sont moins financées que les hommes dans les aventures entrepreunariales. Avant j’étais dans le déni, et je ne voulais pas admettre qu’être une femme pouvait être plus compliquée quand on entreprend. Ma conviction, aujourd’hui, est que l’équilibre dans l’entrepreunariat vient d’un équilibre homme/femme. Avec Quentin, tous les deux on tire sur l'élastique tellement fort, qu’à l’arrivée il y a complémentarité !”.
C’est ce qu’on appelle être alignée, non ?
🤓 L’actu qu’il fallait pas louper
Décryptage de l’actu qui m’a le plus chauffée…
💭 Nous sommes en 2010. M. Bonduelle, Mme Andros, M. D’Aucy et la famille des Fabricants de Boîtes sont à table.
M. Bonduelle : “ Bon, chiant les amis, vous avez vu passer la loi1 ? On va devoir changer tous nos contenants. Paraît qu’il y aurait du Bisphénol A (BPA) dedans.” Famille des Fabricants de Boîtes : “ Yes mais pas de panique, on a jusqu’en 2015 pour écouler nos stocks de boîtes Bisphénolées ! ”. M. D’Aucy : “ Et nous on en a un sacré paquet à liquider… Vous aussi non?” Mme Andros : “ Nous aussi oui. Ce qui serait bien du coup c’est qu’on se mette d’accord pour pas ne trop se marcher dessus. On se dit que personne n’indique sur son packaging la présence de BPA. Et roule ma poule ! ” M. Bonduelle : “ Deal ! Eh, motus et bouche cousue hein ?”
Oups. Raté pour le secret.
👩⚖️ L'Autorité de la concurrence a annoncé jeudi 11 janvier avoir sanctionné à hauteur de 19,5 millions d'euros 15 acteurs de l'agroalimentaire, dont Bonduelle, Andros et Unilever, pour s'être entendus entre 2010 et 2015 sur le fait de ne pas communiquer "sur la présence ou pas de bisphénol A" dans leurs conserves et canettes.
L’Autorité estime que cette pratique est “très grave”, car elle a privé les consommateurs de la faculté de choisir des produits sans BPA, à une époque où de tels produits étaient disponibles, alors que cette substance était, à l’époque, considérée comme dangereuse pour la santé.
Pour rappel, le BPA est considéré par l'Agence nationale de sécurité sanitaire de l'alimentation (Anses) comme un perturbateur endocrinien et est soupçonné d'être lié à de multiples troubles et maladies (cancer du sein, infertilité, etc). D’où son interdiction dans les biberons et les contenants alimentaires.
Apparemment, ça n’a pas l’air d’émouvoir tout le monde.
💸 Business first ! La santé après. 🤦🏻♂️
Si le sujet (super sexyyyy) du Bisphénol vous intéresse, nous en avions parlé dans des numéros précédents ici et par là.
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🙅🏽♀️ La fausse bonne idée
Je débunke pour vous la fausse bonne idée du parent qui veut super bien faire. Because nobody’s perfect. Sauf ma mère.
Si vous pensiez cocher au moins une case des 5 fruits et légumes par jour en servant un bol de jus d’orange à vos enfants au petit dej, c’est raté !
💡 Dans une récente étude publiée sur Jama Pediatrics, des chercheurs ont mis en évidence que boire un verre de jus de fruits par jour était responsable d’une augmentation de l’indice de masse corporelle. Au total, 45 851 enfants de 1 à 15 ans ont été réunis dans 17 études, et 268 095 adultes de 25 à 61 ans dans 25 études différentes. Les scientifiques ont déduit de leur analyse qu’un lien existe entre la prise de poids des enfants et la consommation de jus de fruits purs à 100 %. Chaque portion quotidienne s’est révélée être associée à une augmentation de l’IMC de 0,03. Les plus jeunes ont pris plus de poids que les adolescents.
⚠️ Les chercheurs incitent donc à limiter sa consommation de jus de fruits pour éviter un apport calorique excessif.
Cette étude est cohérente avec les recommandations du dernier Plan National Nutrition Santé (PNNS), qui considère tous les jus comme des boissons sucrées et non comme l’équivalent d’un fruit entier.
👉 Les recommandations des nutritionnistes
Pour les fiestas d’anniversaire, au goûter et au petit déjeuner, si on a envie de se faire plaisir :
👍 Privilégier : le fruit pressé à la maison ou le jus de fruits 100% pur jus et bio (→ sans ajout de pesticides c’est toujours une bonne idée)
👎 Éviter : les nectars (seuls jus avec ajouts de sucres autorisés), les jus “à base de concentrés”, les boissons “goûts fruits”.
📢 Paroles d’expert : Dr Chloé Haddad-Halimi
Ouvrez les écoutilles ! Le Docteur Chloé Haddad-Halimi nous donne son avis sur la question de la consommation des jus. On ne diabolise pas mais on modère. ✌️
🗞️ Le récap’
Un condensé d’infos engagées à consommer sans modération.
👉 L’entreprise Vilac, basée dans le Jura, a été choisie par Paris 2024 pour développer une gamme de produits officiels sous licence Jeux Olympiques à l'occasion du plus grand événement sportif mondial. Spécialisée dans les jouets en bois depuis 1911, Vilac a réalisé 21 jouets spéciaux pour l'occasion (petite voiture de course, pétanque, quilles…). Cocorico ! 🇫🇷
👉 Les ventes de jouets sont en recul de 5% en 2023, selon un rapport réalisé par Circana, en partenariat avec la Fédération des jouets et des produits de l’enfant (FJP). 2 raisons expliquent ce recul : la baisse de la natalité et celle du pouvoir d’achat. En ce qui concerne le jouet, Circana estime que le marché a perdu un point de croissance sur les achats d’impulsion à petits prix (moins de 10€). Les consommateurs se sont aussi tournés un peu plus vers la seconde main. Les jouets d’occasion auraient ainsi amputé le marché du neuf d’un autre point de croissance sur l’année.
👉 Le Président de la République Emmanuel Macron a annoncé la création d’un grand plan pour lutter contre le fléau de “l’infertilité”, avec notamment “un volet important sur les perturbateurs endocriniens”. Hallelujah ! De nombreux rapports alertent depuis des années sur les facteurs environnementaux à l’origine de la hausse de l’infertilité. Bisphénol, phtalates, parabènes, composés perfluorés, pesticides : ces substances chimiques omniprésentes, dont la structure est proche d’une hormone, « altèrent les fonctions du système endocrinien et, de ce fait, induisent des effets néfastes dans un organisme intact ou chez sa progéniture », selon l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). À l’attaque ! 🤺
Et pour se bidonner un coup, petit florilège de propositions sur les autres pistes pour lutter contre la baisse de la natalité et enclencher “le réarmement démographique” souhaité par le Président de la République, by Topito.
Suite au prochain numéro !
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Merci pour ces infos sur Bonduelle et compagnie..
Heureuse qu'ils aient été sanctionnés.
Moins heureuse de savoir que tant de personnes aient été au contact du Bisphénol A sans le savoir et sans avoir eu le choix.
Merci pour ce travail de résistance.