✍️ On rembobine
Devenir parent. Et ainsi commence ta deuxième vie !
Celle plus bordélique des nuits chaotiques, qui t’invite à revisiter tes priorités et condamne ton petit coeur de parent à faire boum-boum en toute circonstance. Cette deuxième vie où l’on relativise sa propre existence pour projeter celle de notre bébé dans un monde vert et rose, peuplé de gens gentils.
Même si tout le monde ne devient pas militant écolo à l’arrivée de son bébé, devenir parent influence certainement la façon dont on perçoit et aborde les questions environnementales et notre rapport au monde. C’est un levier de changement majeur dans lequel la prise des consciences des enjeux sociaux et environnementaux se vit parfois comme un mini séisme.
👋 C’est ce qui s’est passé pour moi. Je suis Jeanne, la fondatrice des Petits résistants. Depuis la naissance de mes enfants, je ne me suis jamais autant indignée, et engagée, avec ce sentiment grandissant d’être, pour la première fois, véritablement, concernée par les enjeux de notre temps.
Soyez rassurés, avant l’arrivée de mon fils, j’ai coché toutes les cases de la surconsommation un peu débile pour soigner ma conscience de future bonne mère : le trop plein de fringues portées 2 fois (et encore), le braquage de pharmacie pour s’emparer d’un tas de crèmes au mieux inutiles, au pire bien dégueu, le sur-équipement récupéré à droite et à gauche “au-cas-où” pour un bébé supra éveillé et parer à toute éventualité (cette idée brillante du baby-phone dans un appart de 45m2 ✌️).
Et puis, il y a eu le premier pied dans le tapis : le choix des couches. Jetables hein. Vous avez compris qu’à l’époque, l’option de la couche lavable, n’était pas vraiment dans mon logiciel. Quand un beau jour de janvier 2017, le scandale des couches révélé par 60 millions de consommateurs m’a fait l’effet d’une levée de bouclier.
L’idée qu’on retrouve des substances toxiques dans des produits destinés aux enfants était carrément insupportable. Quant à celle de devoir décrypter les étiquettes et scanner les paquets, alors qu’en étant parent on n’a déjà pas 2 minutes devant soi, c’était vraiment (très) fort de café.
👉 La question de la santé environnementale, c’est à dire, l’impact de l’environnement sur notre santé et celle de nos enfants, fut le déclencheur de ma prise de conscience sur notre façon de consommer : qu’est-ce que j’applique sur les fesses de mon enfant ? L’incontournable commode Malm de Ikea, elle est faite en quoi déjà ? Les produits ménagers écolos ça marche vraiment d’ailleurs ? La purée maison, courgette bio ou pas ?
👉 La seconde prise de conscience : en tant que consommateur, à qui ai-je envie de donner mon argent ? Qui ai-je envie de soutenir ? Acheter des produits en plastoc fabriqués à l’autre bout du monde dans des conditions souvent douteuses, ça n’a pas beaucoup de sens, d’un point de vue écologique et éthique.
Ok mais voilà, quand on est un jeune parent fraîchement conquis par la cause écolo, on a beau avoir toute la meilleure volonté du monde pour mieux faire, on n’a pas de temps pour faire le tri dans les produits, et débusquer le vrai du faux. On est confrontés à des tonnes d’infos souvent anxiogènes (les perturbateurs endocriniens, les composants organiques volatiles, etc.), des catégories nébuleuses (éthique, responsable, local etc.) et des labels obscurs (Oeko-tex, GOTS, Fair Wear, Ecolabel…) sans pouvoir toujours les comprendre.
Certaines marques qui ont pignon sur rue mettent la durabilité de leurs produits en avant alors même qu’elles vendent des jouets en bois remplis de colle toxique, tandis que d’autres marques sincèrement engagées, mais au budget comm plus restreint, peinent à se rendre visible et à trouver leur public.
🗞️ Les petits résistants, le média
C’est forte de ce constat que j’ai décidé de créer le média Les petits résistants, avec deux objectifs :
redonner le pouvoir aux parents qui veulent en finir avec le greenwashing
les aider à comprendre les enjeux du mieux consommer.
ℹ️ Informer et sensibiliser
Qui n’a jamais foncé sur zara.fr pour faire toute la garde robe de son enfant en un clic et quelques centaines d’euros ? Efficace et pas cher. Peut-être avez-vous rechigné à acheter des bodys en seconde-main pour votre bébé ? Récupérer auprès des copains et de la famille oui, mais des petits pyjamas portés par des bébés inconnus pour habiller mon bébé à moi, ça non.
Alors comment ai-je cheminé, moi, vers une conso un peu plus durable (en retombant bien des fois dans mes travers d’antan hein, Rome ne s’est pas fait un jour on vous dit !) ? C’est à force de chercher, de lire, d’échanger que j’ai avancé. Le monstre algorithme d’Instagram peut être tout à la fois terrible et parfaitement génial. Il m’a installée dans une boucle d’infos hyper vertueuse, m’exposant au quotidien à des récits inspirants de gens passionnés et engagés. C’est nourrie de ces infos que mes convictions se sont forgées.
C’est précisément cela que je veux proposer avec Les petits résistants : informer, éduquer, influencer, favoriser la communication et le lien social dans la société, pour construire ensemble le meilleur des futurs.
🗳️🌍Voter avec son porte-monnaie
“A chaque fois que vous dépensez votre argent, vous votez pour le monde que vous voulez”. Anna Lappe
La notion de consommation est passionnante parce-que elle dit tellement de la société dans laquelle on vit. Rabat-joie, privilégié ou donneur de leçon, l'image du consommateur responsable n'est pas toujours la plus cool des réseaux. Parmi les reproches classiquement adressés à la consommation responsable : celui du prix. "Une fringue responsable ? Des jouets made in France? Un meuble en bois massif? Laisse tomber c'est pas pour moi." C’est pourtant oublier que consommer responsable est avant tout déconsommer et aussi acheter de la seconde-main. Reste qu’aujourd’hui, même dans une société dans laquelle les consciences écologiques s’éveillent, il y a dans le fait de consommer quelque chose de statutaire qui relève de la dignité sociale. Comme si la consommation était apparentée à une espèce de religion du progrès. Dès lors, comment rester audible et parler de déconsommation à une partie de la population qui peine à remplir leur frigo ? Quant à la seconde main, elle devient certes de plus en plus populaire, mais loin de mener à une logique de frugalité, elle alimente chez certains une certaine boulimie d’achat, nous figeant dans les mêmes logiques de surconsommation.
Bref, la consommation a ses raisons que la raison ignore ;) Elle peut être en tout cas une arme puissante pour montrer ses convictions et participer à son échelle à la construction du monde et du modèle de société dont on rêve… Quand on pense qu'il suffirait que les gens n'achètent plus pour que ça ne se vende plus ! 😜
💌 Quoi de neuf avec cette newsletter ?
Il y a encore 6 mois, je n’ouvrais pas une seule newsletter, et tant pis pour les rares auxquelles je m’étais abonnée au hasard d’un mauvais clic. J’estimais être suffisamment abreuvée d’infos par les réseaux et dans les média. Et puis à la demande de plusieurs lecteurs, qui eux se tenaient bien éloignés des réseaux, je me suis intéressée à ce nouveau format. Aujourd’hui, je suis heureuse de créer avec vous un nouveau canal de discussion privilégié avec notre communauté de parents engagés qui grandit de jour en jour.
Vous recevrez donc deux fois par mois, une newsletter 100% engagée… garantie sans injonction. Loin de moi l’idée de vous donner des leçons et de mettre une cible sur votre tête de parent débordé à chaque courgette pas bio glissée dans votre panier. Avec Les petits résistants, on fait le pari de vous embarquer dans un mouvement vertueux et heureux, où on cultive l’optimisme ! Eco-anxieux s’abstenir.✌️
Voici la promesse, à chaque numéro :
l’interview d’une personnalité inspirante : entrepreneur, sociologue, expert, artiste ou journaliste qui ont tous en commun le sens de l’engagement.
une actu chaude décryptée pour vous
des brèves d’infos à picorer
un débunkage de fausses bonnes idées qui parlera forcément aux parents qui ont voulu bien faire et se sont plantés (tous les parents nan?)
une sélection de produits dans l’univers de l’enfant - clean, responsable et engagée pour vous éviter des heures de recherches Google
Ici, on n’a rien à vous vendre, mais beaucoup de choses à partager. Et on est prêts à faire des milliers de parts ! 🍰🌎🌿
“Si vous avez l’impression d’être trop petit pour changer les choses, essayez donc de dormir avec un moustique. Vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir.” Dalaï Lama
👉 Embarquez dans la bande des Petits résistants !
🙌 Rejoignez-nous sur la page Instagram des Petits résistants, pour vous faire une idée des folles aventures qui ont précédé la création du média : nos collaborations avec Saint-James, la marque iconique du savoir-faire et du made in France, notre pop-up engagé “Les petits résistants se mobilisent pour la planète”. Retrouvez aussi nos coups de gueule, nos décryptages anti-greenwashing, et nos rebonds sur l’actu.
💬 Cette newsletter est pensée comme un canal de communication privilégié entre vous et le média. N’hésitez pas à me souffler des mots doux indignés : jeanne@lespetitsresistants.com
🙋♀️ Si un bon samaritain t’a transféré cette newsletter et que tu as envie de la recevoir direct dans ta boîte, c’est par ici 👇
… la suite au prochain numéro ! C’est dans 15 jours, donc.