👋 Saaalut Les petits résistants ! Je vous espère en forme. Bienvenue aux nouveaux venus dans la bande. Pour les curieux, on vous dit tout du pourquoi du comment du média par ici. Pour les premiers de classe, vous pouvez retrouver les anciens numéros par là.
🏞️ 🌳 Dans ce numéro, on vous invite à vous couvrir et mettre le nez dehors !
À l’heure du tout-écran, les nouvelles générations sont des générations d’intérieur.
Les petits urbains grandissent dans des environnements non adaptés à leurs besoins, où les pâquerettes se font rares.
Et parce qu’on trouve toujours mille raisons de rester planqués sur le canapé quand la pluie frappe aux carreaux, on espère avec ce numéro, inspirer quelques sorties les pieds dans l’eau.
🙏 Merci beaucoup pour leurs contributions et partages à Adriane van der Wilk qui, avec Les Enfants Dehors, se bat pour rendre désirable la ville de demain, à Margot Helfter qui avec Bas les murs, motive petits et grands des villes à mettre le nez dehors, et au Docteur Chloé Haddad-Halimi de nous rappeler à l’ordre gentiment sur les virées en extérieur.
📆 Le prochain numéro sortira le 8 mars. Who runs the world ? 😜
🧡 Allez, on trépigne. Place à la nouvelle édition. Bonne lecture à toutes et à tous !
Au sommaire
En tête à tête avec Adriane van der Wilk, la ville à hauteur d’enfants
Le BIG récap en vrac d’infos engagées : du rififi en cuisine et du ménage dans les jouets
La fausse bonne idée : en planque pour éviter les microbes
La sélection cadeau : la nature dans les oreilles
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🧡 En tête-à-tête
Entretien avec une personnalité qui fait bouger le monde. De quoi semer les graines de l’engagement et cultiver l’optimisme.
Dans ce numéro je rencontre Adriane van der Wilk, co-fondatrice de “Les Enfants Dehors” qui entend bien mettre la ville à hauteur d’enfants. Suivez le guide ! Adriane vous parle d’un monde rêvé où la ville est pensée en accord avec la nature, comme un espace commun qui accueille les besoins des petits et des grands. Let the dream come true !
Dans sa vie, Adriane a eu plusieurs vies. Et elles ont toutes en commun le sceau de l’engagement. Anthropologue et politiste, Adriane travaille au service d’ONG et des institutions européennes sur les questions de l’égalité femme-homme, puis sur celles des violences faites aux femmes et aux enfants sur les canaux digitaux. Adriane vit de plein fouet la période Covid, et les ravages du tout écran alors que le monde entier est scotché devant ordinateurs et tablettes et que les violences en ligne explosent. Celle qui se définit comme “enfant rebelle” choisit alors de vivre son engagement autrement, toujours au service des enfants, avec “un impact positif et concret sur leur vie et celle de leur famille, localement, dans leur quartier. Pour que les enfants puissent faire autre chose que passer du temps à l'intérieur, sur les écrans”. Ainsi naquit Les Enfants Dehors.
Le rêve néerlandais
Anthropologue, fille d’urbaniste et mariée à un Hollandais, qui mieux qu’Adriane pour porter en France, sur un modèle éprouvé aux Pays-Bas, un projet qui a pour but de reconnecter les familles à elles-mêmes et aussi au vert ? On rembobine.
“Je détestais la ville et adorais la campagne jusqu'à ce que j'arrive à Amsterdam et découvre ce qu'est une ville vivable : une ville dans laquelle le vivant prend le dessus partout et dans laquelle les familles sont prises en compte “by design” dans la ville.” Ah vraiment ? Installez-vous confortablement, c’est le moment de laisser le rêve se raconter. “Aux Pays-Bas, les urbanistes ont pensé la place de l’enfant dès l’origine des villes néerlandaises après guerre. On retrouve donc des dispositifs urbains à destination des familles dans chaque quartier : des aires de jeu qui s’inscrivent dans la nature avec une ferme pédagogique et des petits cafés. Chaque enfant est à moins de 5 minutes d’une aire de jeu et les urbanistes ont pensé les trajets entre ces aires pour permettre une autonomie de mouvement aux enfants. C’est cela qu’on appelle la ville à hauteur d’enfants.”
“L'enfant est un indicateur de vie saine. Si l'enfant est dehors, c'est que la ville va bien.”
Le bug français
Alors forcément, quand Adriane rentre s’installer avec sa famille à Montpellier et qu’elle renoue avec le plaisir des squares bitumés à l’unique balançoire et aux bancs cabossés, ça lui colle un peu le bourdon. Elle fait un double constat. Celui de l’absence de lieu dédié aux familles où enfants et adultes peuvent faire plus que cohabiter, partager des choses ensemble : “Pourquoi est-on sans cesse en train de déchirer nos vies en deux entre travail et famille ? Ça n’a pas de sens.” Deuxième constat : “Les enfants en France subissent une ségrégation spatiale car ils sont cantonnés dans des espaces clos qui leur sont dédiés spécifiquement.” Pas besoin de vous faire un dessin : le mini square encerclé d’un grillage et d’une porte qui ne se ferme plus depuis le premier jour, sorti duquel la jungle dédiée aux voitures reprend ses droits. On connaît.
La solution innovante : l’aire de jeu gérée
"Une aire de jeu et un café ensemble c'est bête, hein ?" Oui, c’est bête comme chou mais on en rêve ! C’est avec son mari Nicolaas, géographe urbain, et son frère Marc, urbaniste, qu’Adriane décide de se remonter les manches et de créer la première aire de jeu naturelle. Et c’est Montpellier qui sera leur premier terrain de jeu avec l’ouverture de leur premier espace dans quelques semaines ! Ces trois “obsédés de la ville” comptent bien multiplier les projets avec les mêmes objectifs en tête : récupérer un espace le plus grand possible soit autour de 2 000 m2 (“la plus grande difficulté car il faut un espace qui ne soit pas utilisé et pas constructible”), le rendre aux enfants, au vivant et à la convivialité, le laisser gratuit et enfin… installer un café ! “L’expérience et les études en sciences sociales montrent à quel point il est important de créer de la convivialité pour faire vivre les lieux. En particulier, on constate que le fait qu’il y ait un café intégré à une aire de jeu permet aux enfants de jouer trois fois plus en extérieur.” Est-ce à dire que pouvoir boire un café dans un endroit accueillant, avec des toilettes accessibles pour changer son bébé, des jeux à disposition en cas de grosse averse, et des pansements en libre service en cas de petit bobo, donnerait plus envie de laisser son enfant s’éclater dehors que quand on a une fesse posée sur bout de muret trempé ? J’ai le coeur qui palpite !
Une étape vers la ville à hauteur d’enfants
Le rêve de Petit résistant d’Adriane ? Sans surprise : “Une ville sans voiture avec de l'herbe et des arbres partout !” Elle envisage ces nouvelles aires de jeux gérées comme une première étape pour redessiner les villes, et entend bien challenger les municipalités (“vous pouvez réveiller vos parcs avec des solutions différentes!”). Réjouissons-nous des autres initiatives qui témoignent d’une prise de conscience généralisée de l’urgence d’offrir un peu plus de verdure que de bitume aux enfants. On pense aux cours oasis (= les cours de récréation végétalisées), les classes dehors, les rues aux écoles, les forest schools. Rendre la ville aux enfants et à la nature c’est un programme tout à fait Les petits résistants. Alors soufflons sur les braises du mouvement ! Et ouste ! Les enfants, dehors !
🗞️ Le récap’
Un condensé d’infos engagées à consommer sans modération.
👉 Des chercheurs français démontrent dans une étude que la consommation de certains émulsifiants, des additifs couramment utilisés dans l’industrie agroalimentaire, est associée à un risque plus élevé de cancer.
🔍 A quoi servent ces additifs ? À améliorer la texture et la conservation des produits industriels.
😈 Qui sont les mauvais élèves ? Les additifs incriminés sont notamment les émulsifiants : E471, E407 et E407a écrits comme tels sur les emballages.
🧐 Dans quels produits les trouve-t-on ? Sans surprise ni dans les brocolis ou les graines de chia mais plutôt : dans les crèmes desserts, les plats préparés, les nuggets, les yaourts aromatisés, les biscuits et gâteaux industriels ou encore certaines soupes. Par exemple. Mais pas que. Éviter les aliments ultra-transformés en somme.
👉 Allez, on reste en cuisine avec cette étude de 60 millions de consommateurs qui révèle que sur 40 références de riz analysées, 15 références contiennent des résidus de pesticides différents, dont deux sont interdits d’utilisation en Europe. Miam. Comment faire son choix ?
👎 À éviter : les riz basmati non-bio qui contiennent le plus de résidus selon l’étude.
👍 À privilégier : les riz thaï et les riz de Camargue (cocorico 🇫🇷 !) s'en sortent mieux dans le panel “indemnes, ou presque, de contamination chimique”, ainsi que les riz certifiés Agriculture Biologique.
👉 Bientôt l’interdiction des perturbateurs endocriniens dans les jouets par la réglementation européenne? 🤞🏻 Il faudra encore que cela soit voté en Assemblée Plénière, mais la commission du marché intérieur et de la protection des consommateurs s’est d’ores et déjà positionnée en ce sens et on ne peut que s’en réjouir!
✊ Le but : “renforcer la détection des jouets dangereux, en particulier ceux qui ne proviennent pas de l’UE”, a déclaré Marion Walsmann, eurodéputée allemande (CDU).
😯 Pour rappel : bien que le marché européen soit parmi les plus sûrs au monde, des jouets dangereux se retrouvent toujours entre les mains des consommateurs. Selon l’EU Safety Gate (le système européen d’alerte rapide pour les produits non alimentaires dangereux), les jouets constituaient la catégorie de produits la plus notifiée, représentant 23 % de l’ensemble des notifications en 2022 et 20 % en 2021.
🤯 Actu dans l’actu : une étude de la Fédération européenne des industries du jouet relayée par Le Figaro révèle que 95% des produits vendus sur la plateforme chinoise Temu sont dangereux pour les enfants. Ainsi, sur les 19 jouets testés, aucun d'entre eux ne respecte la réglementation de l'Union européenne, ce qui signifie “qu'ils ne devraient pas être mis en vente dans l'UE”.
Allez l’Europe, on bouge vite pour mettre la réglementation à hauteur des enjeux ! Et en attendant, chers parents :
privilégier les marques européennes de jeu et jouets
zapper les jouets “sans marque”
éviter les grandes marketplaces pour vos achats (en 2020, une étude de la même fédération montrait que 76 % des jouets achetés sur Amazon, eBay, AliExpress et Wish, étaient effet jugés dangereux pour les enfants et 97 % des jouets achetés n'étaient pas conformes à la législation européenne.)
💌 Pour soutenir Les petits résistants, le meilleur moyen, c’est de partager !
Allez viens, on est bien. 💌
🙅🏽♀️ La fausse bonne idée
Je débunke pour vous la fausse bonne idée du parent qui veut super bien faire. Because nobody’s perfect. Sauf ma mère.
Bon évidemment rester au chaud, manger des cookies sur un canapé sous un plaid, n’est jamais une mauvaise idée. Mais froid + pluie ne veut pas dire s’enfermer tout l’hiver. Sinon, au Danemark, les enfants finiraient 8 mois au coin du feu devant Netflix. Les petits résistants donnent la parole au Docteur Chloé Haddad-Halimi et à Margot Helfter, pour nous remettre droits dans nos bottes sur le sujet.
🩺 👩⚕️ Le mot du doc
Par le Dr Chloé Haddad-Halimi (@doc_minicoeurs)
“Il n’y a pas de contre-indications à sortir avec les enfants même les plus petits quand il pleut ou qu’il fait froid ! Il faut bien sûr adapter la durée de la sortie (on ne laisse pas un bébé plusieurs heures dans une poussette s’il fait moins 5 degrés) et penser à se couvrir correctement avec plusieurs couches. L’important est de se découvrir quand on entre à l’intérieur (enlever les vêtements humides ou mouillés) et bien se recouvrir quand on sort pour éviter les changements de température qui eux peuvent favoriser le développement de certains microbes.”
“Il ne faut pas empêcher les enfants de sauter dans les flaques d’eau, de toucher la boue avec les mains. Les enfants ont besoin de visuels, d’expérimenter, d’avoir des sensations, de se créer un monde, et d’expérimenter.”
“ Il n’y a pas de mauvais temps, il n’y a que des mauvais vêtements. ”
You got it ? 😄
5 bonnes raisons de mettre le nez dehors (avec les enfants mais pas que)
Par Margot Helfter fondatrice de @baslesmurs : “Poussons les enfants dehors ! ”
Shoot d’air pur
Même en ville (oui oui), la simple action de sortir nous offre une bouffée d'air plus pur. Nos intérieurs sont souvent plus pollués, alors chaque instant à l'extérieur est une véritable bouffée d'oxygène pour notre corps et notre esprit.
Dose de bien-être immédiat
Les bienfaits sont immédiats ! Réduction du stress, regain d'énergie, calme intérieur... autant d'effets positifs ressentis instantanément. Cours Forrest, cours !
Dope dope le moral
Passer du temps à l'extérieur stimule notre système immunitaire, favorise la production de vitamine D essentielle, et régule notre rythme circadien. Résultat : une santé mentale renforcée, moins de stress et d'anxiété, un meilleur sommeil, et un moral boosté !
Boost de créativité, de concentration, et d’imagination
Une simple balade de 15-20 minutes peut augmenter notre concentration et stimuler notre créativité pour le reste de la journée.
Muscle ta santé
Un mode de vie sédentaire augmente le risque de maladies chroniques et de dépression, alors autant privilégier l'activité extérieure !
🎁 C’est cadeau !
Parce que vous avez mieux à faire que des recherches Google, Margot Helfter, fondatrice de Bas les murs, sélectionne pour vous 6 podcasts “spécial nature” à écouter en famille !
Animalia 🐅 - à partir de 4 ans
Animé par Cyril Dion, ce podcast donne la parole aux espèces sauvages menacées. Des voix célèbres ajoutent une touche captivante à chaque épisode. Gros coup de cœur, mais on en veut plus que les 10 épisodes actuels !
Bestioles 🐛 - à partir de 5 ans
Des aventures captivantes des animaux, grandes et petites, avec des bruitages hyper réalistes. Parfois un peu effrayant, mais bien produit.
Histoires nature de la Petite Salamandre 🌳 - à partir de 3 ans
Des contes sur les plantes et les animaux, top pour les plus jeunes avec des épisodes d’environ 4 minutes.
Wild 🔎 - à partir de 3 ans
Un podcast animalier écrit par Ambre Gaudet, reporter animalier, avec le Professeur Sapions. Parfait pour petits et grands aventuriers.
Les p’tits drôles - la nature expliquée aux enfants 🏄 - à partir de 5 ans
Un podcast varié sur des sujets comme l’eau, les insectes, les feux de forêt, avec des réponses aux questions des petits et grands. Des épisodes assez longs (15 minutes).
Radio Bambou 🐼 - à partir de 8 ans
Le podcast du magazine Reporterre qui explique l’écologie aux 8-12 ans avec Bambou, le panda roux aventurier.
Suite au prochain numéro !
🚀 On se retrouve dans 15 jours ? Si ce numéro vous a plu, partagez sans modération ! Un like, ou un commentaire sont aussi toujours les bienvenus 💌
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